
© Karl Caspard Friedrich. Le voyageur contemplant une mer de nuages.
La création pourrait être définie comme l’expression d’une sensibilité confrontée à une réalité. En s’exprimant, le créateur transcende cette réalité en lui donnant une nouvelle forme empreinte d’une beauté, qui véhicule le message.
Des contraintes validées
En amont du travail de création se situe donc l’énoncé clair, défini et accepté de la création voulue. Cette étape est indispensable : le client se positionne sans équivoque sur ses attentes. Le premier travail sur la création se fait donc auprès du client, par une maïeutique rigoureuse.
Le mythe de liberté absolue
Le mythe de la liberté absolue est souvent attaché à la création. Cette vision romantique est la plupart du temps inexacte : le créateur se nourrit de contraintes. L’urgence, l’économie de moyen, les attentes, le cadre, sont autant d’appuis à la capacité créatrice. En agence, la rigueur du brief stimule la création.
Didactisme
Sans explication, une création ne peut être comprise, et peut agresser. Le dialogue et l’explication sont indispensable à la présentation d’une création. Les couleurs, formes et thèmes créés sont autant de réponses subtiles, nécessitant une explication patiente, et parfois un temps d’apprivoisement.
Est beau ce qui plaît universellement / Kant
Valeur controversée par excellence, les beautés ne se laissent pas définir facilement. Un consensus émerge autour de l’émotion qu’elle provoque. Souvent opposé à l’efficace, la beauté est aujourd’hui le vecteur le plus indispensable d’une communication : elle distingue, singularise et rapproche, dans un doux choc.
Mais ne dit-on que les principales beautés sont celles du cœur et de l’authenticité ?
Remerciement : Pauline Pons